Les bonnes pratiques de la pêche de loisir

Editorial paru dans le "PESCADOU" N° 64 d'octobre-novembre 2009
reproduit in-extenso pour ce qu'il a d'actuel.


"On dit souvent qu'a force de répéter un message, celui-ci finit par être entendu, et on l'espère compris. Il en est de même en matière d'éducation avec les enfants, il faut souvent répéter et encore répéter pour qu'enfin, ils finissent par se laver les dents, qu'ils disent "bonjour" ou "merci" chaque fois qu'ils recoivent quelque chose. . . Je suis convaincu que pour préserver la ressource, il faut répéter et encore répéter qu'elle n'est pas inépuisable et que pratiquer le "No Kill" chaque fois que cela est possible, est sans doute la seule alternative pour continuer, encore longtemps, à pouvoir pêcher. L'Europe est en train de mettre en place toutes sortes de mesures de sauvegarde du milieu marin, le plan NATURA 2000 en fait partie. Il serait dommage, du fait d'une mauvaise image et de comportements irresponsables de la part de certains, que la pêche de loisir soit la grande perdante. On le voit déjà sur un certain nombre de secteurs, où des mesures ont été prises, on autorise toujours la pêche professionnelle, mais on interdit la chasse sous-marine (bouc émissaire tout désigné) et certaines formes de pêches de loisir, notamment en interdisant le mouillage. Il y a encore trop d'abus au sein des pêcheurs de loisir. La crise que nous traversons a bon dos et la vente des poissons par certains pêcheurs récréatifs, pour compléter des revenus parfois faibles, ne doit pas masquer la réaliter. Certe ce n'est pas toujours le cas, la plupart du temps ce sont de bons pêcheurs qui n'attendent pas le fruit de cette vente illégale pour vivre. Ils vident certains secteurs en gardant systématiquement tous les poissons pêchés. Mais ce n'est pas uniquement en montrant du doigt ces "délinquants de la mer" que les choses peuvent changer, c'est l'affaire de tous que de modifier nos comportements. C'est en apportant chacun notre pierre à l'édifice que nous gagnerons. Certains pays, pourtant souvent mauvais élèves en la matière, comme l'Espagne et l'Italie, y travaillent sérieusement.
Ne soyons pas, une fois de plus, les derniers à comprendre qu'il est important de protéger la ressource."
 

Dans un article du même numéro "ces poissons qui n'ont pas de taille" l'auteur nous incite à nous autogérer, à faire preuve de bon sens et a éliminer de nos pêches les prises de trop petits poissons. Pour celà il nous cite le cas de la "Pélamide", poisson qui n'est pas maillé,  dont les prises se faisaient aux environs de 6 kg il y a une dizaine d'années et qui sont tombées à 3 kg en moyenne de nos jours. Il cite aussi, comme errement, la présence sur les étals de poissonniers de poissons juvéniles ou immatures. Il est donc important que nous pensions nous aussi à protéger la ressource. Pour remédier à ces problèmes il évoque l'augmentation des contrôles et l'instauration d'une carte mer. Notre pratique risque de se voir de plus en plus contrainte.